Culture & Démocratie est une plateforme de réflexion, d’observation, d’échange et de sensibilisation à ce qui lie la culture et la démocratie.
Pour parler de la dette, on va commencer par parler du corps. Car elle s’y inscrit, dans nos corps. Et c’est à partir de ça qu’on commence. Et pour ça, on revient avant l’esclavage colonial. On revient au moment où l’humain vendait son identité pour bénéficier de biens, de matériel. Et on fait le parallèle avec aujourd’hui… La dette, c’est toujours physique mais c’est plus vicieux. Parce que la charge mentale, le harcèlement, l’anxiété, c’est la prison pour le corps et sa liberté.
Se loger à Bruxelles coute de plus en plus cher. Pour certains foyers, on estime que le cout du loyer peut représenter jusqu’à 70% de leurs dépenses mensuelles. Dans ces conditions d’existence, l’endettement n’est pas difficile à imaginer. Dettes de loyer mais aussi dettes pour tout le reste, puisque de toute façon, il n’y a pas assez pour vivre. Alors quoi ? Comment ça se fait ? Quelles sont les lignes générales qui conduisent à un tel état de fait ?
Younes Baba-Ali, Jean-Marie Vanoirbeek, Aleksandra Chaushova, Eric Corijn, Anna Raimondo, Aïda Yancy, Fabrice Kada
Christian Ruby
Dans cet article inédit, le philosophe et enseignant Christian Ruby analyse de façon critique le concept de "santé culturelle" porté par différentes politiques culturelles en France. Cette notion partage les populations en termes de bonne ou de mauvaise santé culturelle, par exemple selon la participation plus ou moins active ou passive des individus à la vie culturelle. Fondée sur nombre de présuppositions quant aux pratiques culturelles, cette extension du vocabulaire de la santé au champ culturel transforme des problématiques de la vie culturelle liées à des rapports sociaux et tensions politiques en des pathologies quasi-médicales, que les actions des professionnel·les et expert·es culturel·łes doivent dès lors tenter de guérir. Ainsi, à travers cette « normativité sanitaire » et les discours qui la légitiment, la culture s'entend comme la formation de l'individu à partir de normes qui lui sont extérieures et pré-établies, sans qu'il ait de pouvoir d'agir propre ou d'autre ligne de devenir. Voilà de quoi nous donner matière à réflexion quant à nos politiques et pratiques culturelles en Belgique.
Emmanuelle Nizou, coordinatrice artistique de la Bellone et Louise Vanneste, chorégraphe
De nouvelles narrations émergent d’expérimentations artistiques qui déplacent les formes attendues. À travers sa recherche Pangée, vers les territoires de l’imaginaire et des pratiques hybrides, la chorégraphe Louise Vanneste vise l’émancipation de ce que l’on nomme chorégraphie.
Nadine Plateau
En préambule à ce dossier, cet article fait un bref historique des luttes féministes dans le secteur culturel depuis les années 1970. Alors que de nombreux obstacles structurels freinent et invisibilisent la création des femmes, la culture apparait vite comme un enjeu de libération féministe. Nadine Plateau voit dans les récentes réactions aux évènements qui ont secoué le secteur culturel (campagne #MeToo, affaire Weinstein, etc.) le début d'un réel agir transformateur. Toutefois, elle plaide pour que ces évolutions, au-delà du féminisme, profitent à toutes les minorités, pour un secteur culturel plus inclusif et ouvert à toutes formes de diversité.
Ce catalogue inventorie et présente toutes les publications disponibles de Culture & Démocratie en date du 01/09/2022.
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