❌ 8 Rencontres | mardis 21/03 ⤳ 04/07 | Art et images, pouvoir et politique, hier et aujourd’hui
Vincent Cartuyvels, historien de l’art et membre de Culture & Démocratie, accompagné d’Anne Bernard, animatrice au centre Librex vous proposent un cycle de huit rencontres. Une sorte de parcours à travers les images en 2D ou 3D, peintures, sculptures, architectures, photos, affiches, de 1910 à 2022.
Constats
Les images ont envahi notre quotidien, et nous n’avons pas appris à les décoder. Perçues de façon immédiate, nous oublions la charge de sens qu’elles véhiculent, en tant que construction visuelle.
Visiter l’Histoire éclaire le présent. Et, en particulier, celle, mal connue, des productions plastiques comme apport spécifique de pensée, de pratiques, d’attitudes aux projets de société qui ont façonné les débats idéologiques du siècle précédent, et qui resurgissent dans notre quotidien, sous des formes nouvelles.
Objectifs
Analyser ces images et explorer leur rapport avec la politique. À travers un voyage dans le XXe siècle jusqu’à aujourd’hui, interroger ensemble les résonances actuelles de ces productions plastiques et idéologiques.
Durant ces rencontres, nous chercherons ensemble à :
· Décoder les images et leurs implicites idéologiques
· Repérer les archétypes de la propagande en images
· Suivre la trajectoire d’artistes par rapport aux pouvoirs
· Dégager des fondamentaux historiques éclairant notre actualité
Deux approches croisées
Ce travail se veut participatif. Il s’adresse à tout public soucieux de débattre de ces contenus de façon collective, quel que soit le mode d’appréhension et le niveau de connaissance de chacun·e sur les sujets abordés.
Chaque séance est partagée en deux moments :
· Vincent Cartuyvels, historien de l’art, membre de Culture & Démocratie, apportera un matériau images qui va nourrir la réflexion,
· Anne Bernard, animatrice au Librex, invitera ensuite les participant·es à se saisir des informations apportées en les confrontant à leurs propres expériences et sensibilités, puis à faire émerger une réflexion collective.
INFORMATIONS PRATIQUES
▸ Dates : les mardis 21/03 ; 4/04 ; 18/04 ; 16/05 ; 30/05 ; 13/06 ; 27/06 ; 04/07
▸ Horaire : 12h-14h Un potage sera servi
▸ Durée des séances : 2h
▸ Lieu : Centre Librex – 66, rue Coenraets – 1060 Bruxelles
▸ Tarif : 5€ la rencontre
Programme
Ces deux mouvements artistiques participent d’idéologies politiques à la fois antagonistes mais semblablement radicales. Ils prônent pourtant la même tabula rasa, dans les projets de société comme en art. Ces conceptions novatrices inaugurent les débats d’idées du XXe siècle. Que reste-t-il de ce schéma « tête-bêche » dans le paysage actuel ?
Comment les autres avant-gardes se situent-elles par rapport aux mouvements pacifistes, anarchistes, communistes ou socialistes, et comment ces projets révolutionnaires trouvent-ils leur traduction dans les radicalités purement formelles du langage plastique ? Qu’en reste-t-il, en art et en politique?
Quel traitement ces dictateurs ont-ils réservé aux avant-gardes, même parfois alliées ? Comment ont-ils organisé la production d’images au service de leur régime ? Une analyse de l’attirail sémiologique des systèmes totalitaires des années 1930, en résonance avec les stéréotypes des mouvements réactionnaires d’aujourd’hui.
Entre avant-gardes internationalistes et conservatismes régionaux, entre abstractions, expressionnismes et réalismes, comment les choix stylistiques ont-ils répondu aux options politiques, avec « sautes d’axes », paradoxes et impasses ? Comment Guernica surplombe-t-il le débat par sa puissance et la richesse de ses références, jusque dans les années 1950 ? Aujourd’hui, quelles images pour l’indignation ?
Les années 1960 ont vu la jeunesse arracher de nouvelles libertés, tant sur la question du désir ou du corps que sur les luttes sociales ou du refus de la guerre. Dans quelle mesure les artistes ont-ils accompagné ces combats, dans la sphère musicale ou parmi les avant-gardes plastiques ? Avec quelle efficacité ?
Comment ces avant-gardes ont- elles poussé les transgressions jusqu’au vertige, alors que le système marchand désactivait la charge explosive de ces actions ? Qu’en est-il des mouvements émancipateurs en art aujourd’hui ?
Dans les années 1980, les artistes allemand·es ont accompli un travail de mémoire, tout comme les arts post-soviétiques et post-Mao qui ont tenté − un moment − une démarche analogue, interdite depuis lors. Ailleurs, certain·es plasticien·nes ont cherché des stratégies pour dénoncer les violences du capitalisme, parfois en débordant de la sphère de l’art au risque de la dilution « gazeuse » de leur action, souvent vite récupérée par le marché. Qui travaille sur les mémoires collectives aujourd’hui, et lesquelles ?
De la galerie…
Aujourd’hui, le système de l’art est-t-il plus que jamais complice, témoin et acteur des mécaniques inégalitaires du capitalisme ? Que pèsent les engagements des plasticien·nes contre les emprises marchandes, identitaires et totalitaires ?
… à la rue.
Sur quels terrains les images « hors système » agissent-elles à la frontière entre l’art et la politique ?