Chacun·e, à son endroit et là où elle ou il en est :
– nous devrions poser sur les scènes de théâtre et dans les endroits de représentation, des corps vers lesquels ne pas poser la question de la possible beauté ou de la possible laideur ;
– nous devrions poser sur les scènes de théâtre et dans les endroits de représentation, des propositions qui négligent les clivages de l’âge ;
– nous devrions poser sur les scènes de théâtre et dans les endroits de représentation, des propositions qui négligent les clivages d’appartenance raciale ;
– nous devrions poser sur les scènes de théâtre et dans les endroits de représentation, une pluralité des corps supposés nous représenter, sans tentative d’homogénéité sauf si le (les) propos est (sont) cette même homogénéité ;
– nous devrions poser sur les scènes de théâtre et dans les endroits de représentation, la possibilité d’actrices et acteurs affaibli·es, diminué·es selon les règles de nos sociétés mais reconnu·es sur ces scènes et ces endroits de représentation comme des entités non questionnées selon ces règles ;
– nous devrions poser sur les scènes de théâtre et dans les endroits de représentation, la multiplicité de genres et d’acceptations ;
– nous devrions poser sur les scènes de théâtre et dans les endroits de représentation, des actes et gestes qui s’abstiennent de toute leçon, de toute tentative de récupération ;
– nous devrions poser sur les scènes de théâtre et dans les endroits de représentation, des décisions écologiques interrogeant l’utilisation des énergies et des matières premières ;
– nous devrions retrouver sur les scènes et dans les endroits de représentation, la joie d’une inutilité, d’un iconoclasme, d’une aberration.
Image : © Françoise Pétrovich, Rougir, 2009