Articles avec tag « Bruxelles »
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La gestion des espaces vacants : territoire des communs ?
Victor Brevière
En 2023 et 2024 Culture & Démocratie fête ses 30 ans. Cet anniversaire est pour nous l’occasion de regarder le passé pour mieux pouvoir nous projeter dans le futur. C’est pourquoi nous avons entrepris de nous replonger dans nos anciennes publications. Et si beaucoup de choses ont changé depuis la fondation de l’association, certaines analyses n’ont rien perdu de leur actualité. L’idée de cette rubrique « Archive » est de rééditer quelques-uns de ces textes afin de mesurer le chemin parcouru – ou non – sur certaines thématiques. Vous retrouverez cette rubrique dans les quatre journaux de ces deux années anniversaires.
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Ma grand-mère disait
IIse Wijnen
De l’automne 2021 à la fin de l’été 2022, un long processus a été entamé par le collectif KNEPH et l’asbl Park Poetik pour dire adieu à un vieux marronnier situé dans le haut du parc de Forest à Bruxelles. Artistes, promeneur·ses et habitant·es l’ont accompagné au fil de cérémonies rituelles. Cet article nous fait vivre quelques-unes de ces rencontres, de ces relations réinventées entre être vivants humains et non-humains. Un exemple de « nouveau rituel » né de l’échange de plusieurs cultures et de la résurgence d’animisme au sein de notre culture naturaliste.
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Bruxelles : imaginaires écologiques de la ville
Allan Wei
Implantation
Quand je suis arrivé à Bruxelles il y a une vingtaine d’années, il y avait encore énormément de friches, des grands projets abandonnés ou mis au frigo, des bâtiments en ruines : Tour et Taxis, la Cité administrative, les anciennes brasseries Wielemans, la caserne Prince Albert au Sablon, le bloc des Drapiers sur l’avenue Louise, l’ancienne école des Vétérinaires à Anderlecht, la Gare de l’Ouest, les innombrables usines dans l’axe du canal… Le cinéma Nova a tourné pendant vingt ans sur ce type d’espaces avec des projections de pellicule et des concerts (Pleinopenair) et a permis de les inscrire dans la géographie mentale d’une partie des Bruxellois·es.
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Imaginaires de la ville
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Sébastien Marandon, Vincent Cartuyvels, Allan Wei, Baobab van de Teranga, An Vandermeulen, Effi & Amir
Brève et partiale histoire d’un territoire fracturé
Vincent Cartuyvels
Une unique paroi percée de meurtrières. En face du Palais des Beaux-arts, le siège de la banque BNP Paribas-Fortis sera presque terminé en 2021 : monolithique, monochrome, désespérément gris par temps de pluie, sans articulations, aveugle, muet, opaque, hors échelle, colossal, minéral, fermé, anonyme… Cet objet gigantesque et surpuissant occupe 5500 m2 en plein centre-ville : un concentré de tout ce qu’il ne fallait pas faire.
En contrebas, un immense panneau indique : « Vous ne le voyez pas d’en bas, alors on vous le montre. 5500 m2 de toit vert, pour moins de CO2 » Un bâtiment éco-responsable, vraiment ? Effectivement, cela ne se voit pas.
Plus loin, ce panneau : « Nous bâtissons notre futur. Merci pour votre patience. » Mais qui est ce « nous » ? Quel futur ? Le nôtre ? Le leur ? Et ce futur-là est-il désirable ? Mais qu’a fait Bruxelles pour mériter ceci ? Comment pareille violence dans l’imposture est-elle encore possible à Bruxelles, qui en a déjà supporté tant et tant, et que tant de citoyennes et citoyens, d’architectes et d’urbanistes de partout ont dénoncé depuis un demi-siècle ?
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Bruxelles : identité, hybridité, créolisation
Nedjma Hadj Benchelabi, Hadassah Emmerich, Lisa Ahenkona, Rachida Lamrabet
Propos en anglais traduits par Hélène Hiessler (Culture & Démocratie)
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Brusselsspeaks : la diversité linguistique à Bruxelles
Séverine Janssen, Tania Nasielski, Brudi der Lux, Ophélie Bouffil, Dirk Jacobs, Taha Adnan, Julie Bertone
Séverine Janssen : Nous allons aborder la situation linguistique de Bruxelles depuis les points de vue et les pratiques de nos invité·es, avec comme angle d’approche la langue comme une aubaine, sans pour autant ignorer les obstacles qu’elle peut constituer. Posons d’emblée que deux tiers des ménages bruxellois parlent plus d’une langue à la maison. Le dernier baromètre des langues fait état de 104 langues actives, quotidiennement parlées. À l’échelle européenne, Bruxelles est la ville la plus diverse et cosmopolite. À l’échelle mondiale elle se trouve en deuxième position, devant Londres ou New York. Par ailleurs, 25 % de la population de Bruxelles a moins de vingt ans, or c’est bien souvent au sein de cette jeunesse que chaque jour des langues s’entremêlent pour former de nouvelles expressions et de nouveaux mots. Des mots parfois incongrus, inconnus, qui viennent raconter et transformer la ville. Le vocabulaire bruxellois est ainsi bien plus vaste que ce que l’on peut trouver dans les dictionnaires. Il constitue un méli-mélo que ni le Van Daele ni Le Robert ne peuvent comprendre.
Quelles sont donc les pratiques linguistiques qui s’y côtoient ? Peuvent-elles constituer une praxis bruxelloise, c’est-à-dire un ensemble de pratiques transformant les individus, leurs rapports sociaux et le territoire? Comment ce cosmopolitisme linguistique se traduit-il sur le plan institutionnel ? Enfin, comment envisager l’avenir de Bruxelles de ce point de vue linguistique ? L’anglais finira-t-il par s’imposer comme langue véhiculaire dans la ville ?
Nous échangerons ici autour du partage des codes oraux au sein d’un territoire, au présent mais également au futur, et autour des puissances potentiellement transformatrices de ce partage sur le plan tant collectif qu’individuel.
Dirk Jacobs, quelle est, sociologiquement, la situation linguistique de Bruxelles, quels sont ses modèles de gouvernance et comment le cosmopolitisme de la ville se traduit-il institutionnellement ?
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Questionner l’autorité : regards d’artistes
Younes Baba-Ali, Jean-Marie Vanoirbeek, Aleksandra Chaushova, Eric Corijn, Anna Raimondo, Aïda Yancy, Fabrice Kada
« La rencontre va se décliner en deux parties. Nous allons d’abord présenter les démarches singulières des artistes présent·es dans le cadre de l’exposition BXL UNIVERSEL II : multipli.city. Un panel d’artistes cosmopolites qui questionnent, chacun·e à leur manière, le pouvoir et l’autorité. Dans un second temps, nous échangerons autour de la manière de questionner notre rapport à l’autorité et au pouvoir, et plus généralement, autour de la place actuelle des artistes et de la culture dans la ville.
Anna Raimondo, vous êtes une artiste italienne : pourquoi avez-vous choisi de vous installer à Bruxelles pour vivre et pour travailler ? »
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Avant-propos
Hélène Hiessler
Ces dernières années, la question de la place accordée aux arts et à la création dans nos sociétés a été intensément discutée, aussi bien dans le milieu culturel et socioculturel que dans la sphère politique, autour de la notion contestée de « l’essentiel ». Dans le livret À l’essentiel ! paru tout début 2021, nous évoquions, pour permettre un changement de cap et la construction d’un futur désirable, « l’attention profonde à apporter à ce qui fabrique [les] imaginaires : les expériences esthétiques, la participation au symbolique via la relation aux arts et aux médiations culturellesn ». En ce sens le projet conçu par La CENTRALE dans le cadre de BXL UNIVERSEL II, qui s’inscrit dans un temps long en amont et en aval de l’exposition, et des ancrages multiples dans la ville incluant la participation, aux côté des artistes, de nombreuses associations, lieux culturels, écoles et citoyen·nes, nous parait saisir quelque chose d’important sur le devenir des pratiques culturelles.
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Days4ideas
Mylène Lauzo, Camille Louis et Emmanuelle Nizou
La collaboration entre Culture & Démocratie et La Bellone remonte à septembre 2018, à l’occasion de la première édition des Days4ideas, qui avait donné lieu l’année suivante au dossier « Qui peut parler ? » inspiré de cette programmation. Aujourd’hui, nous avons demandé à Mylène Lauzon, Camille Louis et Emmanuelle Nizou, les programmatrices, d’évoquer pour nous les points qu’il leur semble important de relever sur la conception de cet évènement bruxellois depuis devenu annuel. Elles nous livrent ici un texte à six mains : Mylène Lauzon commence, Camille Louis poursuit et Emmanuelle Nizou termine.
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La « culture festive » des marchand·es du mètre carré – L’envers du décor des occupations temporaires à vocation culturelle
Daniele Manno
Les occupations temporaires à vocation culturelle qui fleurissent à Bruxelles et ailleurs semblent être une manière intéressante de se réapproprier collectivement des territoires désertés ou « en transition ». Cependant, la gestion de ces espaces suit parfois des logiques capitalistes et managériales, diamétralement opposées aux valeurs et manières de fonctionner de certains projets participatifs (artistiques, multiculturels, à vocation sociale, militants, etc.) qui y sont hébergés. Le MedexMuseum livre un retour sur ses multiples expériences, parfois source de désillusion, et propose des pistes d’action pour une gouvernance plus démocratique et participative de ces lieux riches de potentiels.
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Bruxelles parle – Séverine Janssen
Séverine Janssen
C’est en 1999 que le projet Bruxelles Nous Appartient/Brussel Behoort Ons Toe (BNA-BBOT) est né de la volonté de fabriquer une histoire sonore de la ville de Bruxelles au travers des histoires de ses habitant·es. D’abord destiné à être temporaire, le projet a expérimenté durant une année la distribution de kits d’enregistrement sonore dans la ville et l’exploitation des fichiers collectés. Peu à peu, le projet s’est pérennisé et structuré autour d’une multiplicité de méthodes, de territoires et de plateformes numériques, sans rien perdre de son impulsion première : enregistrer et archiver les présents, les restituer ensuite à la ville sous diverses formes pour se la réapproprier.
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Le canal : frontière physique et symbolique
Sarah De Laet
L’histoire des villes est marquée par le mouvement des populations, et avec elles des frontières physiques, sociales ou symboliques.
À Bruxelles, dont il est question ici, le canal s’inscrit aujourd’hui dans une zone qualifiée de « croissant pauvre », mais cette réalité contemporaine ne date pas d’hier : Sarah De Laet se penche ici sur l’histoire de Bruxelles et sur l’évolution, sur son territoire, de ce découpage socioéconomique.
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